J'ai entamé la numérisation de mes carnets de croquis! J'ai commencé ce vaste projet il y a plusieurs mois déjà, et ça avance avec une lenteur un peu agaçante certaine, mais ça avance petit à petit. Pour me faciliter la vie et essayer d'aller le plus vite possible, j'ai décidé de photographier mes carnets, plutôt que de les scanner (oui, sinon dans mille ans j'y suis encore). Avec les essais multiples, la technique a fini par se roder un peu et comme ça se présente plutôt bien je me suis dit que je pourrais faire un petit article pour présenter ma méthode.
Le commencement: prise de photo
Tout d'abord, je positionne mon carnet sur le bord du bureau, puis je met des marquages sur les arrêtes pour être sûr de toujours le repositionner à l'exact même endroit. Ensuite, je positionne mon appareil photo, bon là ça devient un peu rock'n roll: en fait le trépied que j'utilise ne permet pas de mettre l'appareil en porte-à-faux, donc je suis obligé de le pencher pour qu'il soit au dessus. J'ai la chance d'avoir un appareil reflex sur lequel on peut brancher un déclencheur filaire à distance - donc je branche mon déclencheur, et c'est parti pour le shooting. Je photographie la totalité du carnet, page par page Je ne m'embête pas trop, je ne fais qu'une seule photo par page, il arrive souvent parfois que l'image soit floue, et ça ben... tant pis! Je pense que ce qui compte c'est d'avoir une trace numérique de chaque dessin où l'on peut deviner au minimum le concept, après si c'est flou on va pas reprendre 50 clichés.
Une fois que j'ai pris toutes les photos, je me retrouve avec ça:
ça fait pas du tout envie, n'est-ce pas hein? :P (il y a 96 images dans ce dossier: c'est l'un des plus petits carnets, pour d'autres, il y a parfois près de 200 clichés) Et je vais vous révéler un secret: il faut maintenant redimensionner, recadrer et améliorer le contraste de CHAQUE image! LOL
Automatisation et script
Mais pour ça, il y a l'ami phostoshop... Et heureusement! Donc pour les petits malins qui l'on téléchargé quand t411 était encore ouvert pour les chanceux qui possèdent légalement le fameux logiciel, je vais vous expliquer maintenant comment je fais pour traiter toutes ces images: en fait vous l'aurez surement compris, je crée un script d'automatisation, et je laisse la machine tourner en faisant des bulles avec mon chewing-gum. Et c'est là que l'intérêt d'avoir pris des photos en positionnant le carnet au même endroit à chaque fois se révèle: après je n'ai plus qu'à déterminer une configuration de recadrage, puis je lance l'automatisation et le logiciel recadre chaque photo dans les mêmes dimensions.
Je n'entre pas dans le détail du script que j'ai créé (parce que c'est rudimentaire donc pas la peine de s'y attarder). Par contre, je vous transmet les deux vidéos qui m'ont le plus aidé.
Cette première explique comment créer un script.
celle explique la fonction qui permet d'appliquer le script a tout un dossier.
Ces deux images montrent le résultat: à gauche la photographie initiale - à droite le fichier redimensionné - je dois avouer que cette possibilité d'automatiser la manipulation a littéralement rendu ce projet possible: sans ça j'aurais purement et simplement laissé tombé.
Alors du coup maintenant, la question qui doit vous tarauder l'esprit est: mais pourquoi il fait ça? Eh bien parce que ça va me permettre de stocker une grande quantité de ces carnets dans un carton et ne plus jamais y toucher (ce qui va grandement augmenter leur durée de vie, vu l'état de dégradation avancé de certain au niveau de la reliure, sans compter le graphite qui s'efface avec le frottement, malgré le fixatif!). Et ensuite, une fois mes photographies réalisées et recadrées, je peux les assembler en pdf et compresser ces derniers pour les mettre sur mon cloud ou dans des disques durs. Ainsi, j'ai désormais accès en permanence à ces archives je peux même les avoir sur mon téléphone si un jour dans un train l'envie me prend d'aller regarder ce que j'ai pu dessiner il y a cinq ans ou il y a deux jours: c'est assez pratique. De plus dans ma pratique personnelle j'ai toujours fonctionné un peu en cercle auto-alimenté: je produit beaucoup, je multiplie les croquis d'idées que je traite à peine, puis je n'y pense plus pendant des mois voire des années, et un jour je retombe dessus en feuilletant un carnet, et tout d'un coup l'envie de reprendre le projet me vient et c'est parti pour un second round improvisé! Bref pouvoir accéder facilement et en permanence à mes carnet est un gros, gros avantage.
Bon alors, ne vous échauffez pas trop: ces carnets c'est pas la caverne d'Ali-baba non plus hein, on y trouve pas des merveilles à foison, d'ailleurs, j'ai longuement hésité avant d'en parler parce que je me suis dit que ça allait teaser et vous donner envie de voir, alors que le contenu est genre pas très intéressant, pour ne pas dire parfois embarrassant: écritures et autres indications naïves, vieux dessins moches - bref, beaucoup de beurkitude à gogo. Mais j'ai décidé, dans ma grandeur d'âme incroyable - de céder à votre curiosité et de vous montrer un de ces carnet :P (pour vous remercier d'avoir lu l'article jusqu'au bout - j'ai bien tartiné aujourd'hui encore). Bon, je l'ai sélectionné scrupuleusement, et c'est une vieillerie qui remonte à... La première je crois! C'est donc un carnet de croquis d'il y a onze ans!!! Disons que c'est le carnet le moins gênant que j'ai sur les six numérisés pour le moment. je vous laisse le découvrir, le voici, LE VOILA!
Bon dimanche (même si il est déjà 21h30 du dimanche en question - c'est encore dimanche)
Et à la semaine prochaine!
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