lundi 10 août 2015

9m²

        C'est fou comme le temps efface les choses, et comme le hasard les fait ressortir, sans prévenir, sans logique apparente.

        En fouillant mes dossiers de photos je suis tombé sur des clichés d'arbre, toujours le même, et me suis d'abord demandé ce que ça pouvait bien être. Je me suis souvenu.

        J'avais 16 ans à ce moment, je venais d'avoir un appareil photo numérique compact, je jouais avec à longueur de temps. Depuis la fenêtre de la petite chambre dans laquelle je dormais depuis toujours, je prenais régulièrement des photos du parc qu'il y avait derrière la résidence. Dans ce parc il y avait trois immenses et magnifiques bouleaux. Durant presque une année entière, je les ai prit en photo, en automne dans la brume et la grisaille, en hiver chargés de neige, au printemps sous une lumière dorée, et en été tantôt secoués par des orages, tantôt sublimés par les couleurs du ciel au couché du soleil.

        Et puis je suis partit loin, pour des études, en cours de route, mon père est décédé et nous avons dû vendre l'appartement de mon enfance. Il ne me reste alors que ces clichés qui me rappellent ma vie d'alors.





















    

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